Lors de mon précédent webinaire, puis en séances découvertes, j’ai constaté que de nombreuses jeunes-femmes se demandaient « si je lance mon propre projet, est-ce que ça va vraiment me plaire ? ». Finalement dans l’attente d’une réponse entre oui et non avant de se lancer, elles préféraient attendre et se renseigner sur l’entrepreneuriat sous toutes ses coutures avant de prendre la décision de se lancer, ou pas. Certaines d’entre elles me partageaient même, qu’elles constataient que le fait d’être obnubilées par cette question, retardait leur mise en action, de mois en mois, puis d’années en années.
Je discutais avec une amie, qui a passé plus de 10 ans au Japon et qui a été mariée à un japonais, et elle m’expliquait que dans notre civilisation occidentale, nous fonctionnons énormément de façon binaire : noir et blanc, 1 et 0, oui et non. Au Japon m’expliquait-elle, c’est un peu comme si c’était l’inverse, tout est construit pour décrire ce qu’il y a entre le noir et le blanc, entre le oui et le non. Le langage lui-même se construit sur la nuance, plutôt que sur l’extrême. Pourquoi je vous parle de ça ? Parce que ça me semble être exactement ce qui ralentit toutes ces bonnes volontés : avoir enfin une réponse claire, tranchée et immuable : « Non, je ne me plairais pas dans une activité durable si je me lance, alors pourquoi le tenter ? ». La réalité est toute autre (qu’est-ce que la réalité ? 😉 ) : tout d’abord avoir une réponse tranchée ne va en rien t’aider dans la mise en place concrète de ce projet, en effet rien n’est garanti. Si tu finis par avoir une réponse que ce soit un oui ou un non, penses-tu vraiment que cela reflète la réalité ? Comment savoir avant de le tenter si cela te correspond ? Ce qui m’amène à te parler d’un autre pays (décidément nous voyageons !), ce sont les Etats-Unis. En France, nous sommes connus pour ne pas supporter l’échec, l’erreur : nous avons honte et ne préférons pas en parler. De l’autre côté de l’Atlantique, l’erreur fait partie du processus d’apprentissage, c’est une étape tout à fait normale et banale. Dans ce cas de figure, on n’a plus peur d’échouer, puisque chaque échec nous permet de nous améliorer et donc d’avancer.
Pour répondre malgré tout à cette question importante, j’ai envie de dire, « que te dit ton intuition ? ». Est-ce que tu te sens attirée par l’entrepreneuriat (même si tu n’y connais rien du tout !), est-ce que ça te donne envie ? Tu sens que tu aimerais au moins le tenter ?
Une fois que tu as un début de réponse, la question la plus importante finalement n’est-elle pas : « Comment est-ce que je pourrais faire pour que lancer mon propre projet durable me plaise à tous points de vue ? ». Car là, tu passes directement dans l’action, c’est le moment de faire un programme ! Alors, « qu’est-ce que j’aimerais pouvoir réaliser dans ce projet, dans quel contexte j’aimerais évoluer, pour travailler avec qui ? pour soutenir et incarner quelles valeurs qui me sont chères ? »
Ainsi, à toutes celles qui se posent cette question, j’ai envie de dire : pas de problème, c’est normal ! On a jamais l’assurance que ce qu’on va faire va réussir ou nous plaire, y compris quand on postule à un job ! Sauf, que quand on créé son propre projet, on a les rennes, c’est donc à toi de décider des règles du jeu, de la couleur que tu souhaites y donner et de l’énergie que tu souhaites y attribuer. Je t’incite donc à prendre un papier et un crayon, de te mettre dans un endroit où tu te sens bien : dehors, sous un arbre, dans ton canapé avec une tisane ou à la bibliothèque, peu importe, et de lister tout ce qui pourrait faire que lancer ton propre projet te plaise. Quelle serait la couleur de cette activité ? Pas besoin d’idée, pas besoin de projet concret, ça ça viendra plus tard, mais simplement ce que tu aimerais y mettre comme ingrédients, pour lui donner bon goût.
Voici quelques exemples :
- Que mon planning soit adaptable à ma vie perso
- Pouvoir travailler à la campagne
- Rencontrer des gens enrichissants et notamment des personnes qui…
- Pouvoir partager mes apprentissages via…
Continue, jusqu’à ce que tu n’aies plus d’idées, puis garde ce papier quelque part au chaud, pour pouvoir le compléter dès que tu as une nouvelle idée.